mardi 22 février 2011

La région des lacs (côté argentin) : Bariloche et San Martin de Los Andes



Finis les petits matins frais de Patagonie....place à la chaleur de la région des lacs! Bariloche, "grosse" ville comparée aux estancias, beaucoup de trafic donc j'y suis restée que 3 jours, le temps de faire une rando près des lacs et ne rien faire surtout quand il fait 35°. La ville se découvre après de nombreux kilomètres dans une vallée très boisée (conifères) , jolies montagnes de chaque côté. L'été c'est le tourisme balnéaire et l'hiver c'est le ski...surtout les Brésiliens qui viennent voir la neige tomber (si si c'est pas une blague!).


Juste avant la baignade!





Quelques heures de bus vers le nord, une route m'emmène jusqu'à San Martin de Los Andes, jolie petite ville, au bord du lac Lacar. Larges rues, maisons coquettes, beaucoup de verdure et de fleurs, jamais vu autant d'arbres dans une ville! Ambiance tranquille et sereine comparée à la bruyante Bariloche. Ici aussi c'est balnéaire l'été et ski l'hiver. Trois super randos, notamment dans les communautés Mapuche (j'y reviendrai plus tard à ce sujet) et dans la Parc Lanin et le volcan du même nom, la suite s'écrit en images.

San Martin au bord du lac Lacar

Cherchez l'époque!


Lac Lacar

                              
San Martin..la plage..le port minuscule       





Vue de San Martin et du lac Lacar


Petite plage pour picnic et sieste!

        
Ecole d'une communuauté Mapuche
Les rues de San Martin
Volcan Lanin - 3747m

Volcan Lanin

Rando dans le Parc Lanin


Parc Lanin - Lac Huechulafquén

Chevaux en liberté

Lac Huechulafquén


Lac Paimun

Plage de sable noir du lac Huechulafquén
 Le Parc Lanin est super tranquille, il y a peu de visiteurs. Les vacanciers sont pour la plupart argentins, ils sont au camping près du lac et de la plage.

dimanche 13 février 2011

La minute économique et sociale argentine

Petite parenthèse, néanmoins très intéressante, pour vous parler de l'Argentine et surtout des Argentins. De quoi se plaint-on ici? A priori de pas grand-chose, les Argentins sont d'un naturel optimiste, ils sont très accueillants, charmants, proposent volontiers leur aide et sont curieux des Européens. Et pourtant, ils pourraient bien nous envier! Et oui, ici on travaille 45 heures/semaine et on a seulement 2 semaines de vacances par an...DEUX!!! Si on travaille 5 ans dans la même boite, on a droit à une semaine de plus, et encore 5 ans, une semaine de plus...mais attention si on change de boite...on repart à zéro, c'est à dire 2 semaines!

Le gros problème ici c'est l'inflation: en 1 an, le prix de la viande (et ils en mangent ou plutôt en mangeaient beaucoup) est passé de 15 peso/kg à 40 pesos/kg c'est à dire de 3 à 8 euros le kilo! ça parait dérisoire pour nous (en effet j'ai acheté pour le diner de ce soir de la palette de boeuf à 34, 5 pesos/kg, c'est même pas 7€ le kilo et elle est excellente!) mais pour eux c'est énorme. Les salaires augmentent aussi mais bien sur pas comme l'inflation évidemment. Le salaire moyen ici c'est 1700 pesos/mois c'est à dire environ 315€.

Petit rappel historique: en 2001 énorme crise en Argentine, tout s'écroule. Grâce au gentil FMI qui a injecté un max de fric, la dette est devenue insupportable. De plus jusqu'à cette date, le peso argentin était indexé au dollar US (1 dollar = 1 peso). Mais les appartements, par exemple, étaient vendus en dollars US. Quand le peso a été réévalué à 1 dollar US = 4 pesos argentins, un appartement qui coutait 150 000 US dollars (donc 150 000 pesos avant 2001) est passé tout d'un coup à 600 000 pesos!!! Inutile de dire que, à part une minorité richissime, personne ne pouvait accéder à la propriété. C'est encore le cas aujourd'hui!

Tous les Argentins que j'ai rencontrés viennent de Buenos Aires, c'est la région la plus riche et il n'y a que les Portenos (habitants de Buenos Aires) pour voyager, mais uniquement dans leur pays.

C'était la chronique éco du jour...dans quelques jours, je retourne au Chili et j'espère vous proposer la chronique éco chilienne. A bientôt et restez à l'écoute de Radio Chantal!

jeudi 10 février 2011

La fameuse route 40

Aujourd'hui c'est repos car chaleur écrasante dehors donc j'en profite pour vous montrer quelques photos de la Ruta 40: elle part du nord de l'Argentine et va jusqu'au fin fond de la Patagonie, soient plus de 5200kms. Le problème c'est qu'elle n'est asphaltée que sur 50% environ et le reste c'est de la piste. Dur dur pour les voitures, camions, vélos, motos et bus mais on s'y fait. Le sud de l'Argentine est la partie la moins praticable mais beaucoup espèrent que d'ici 4 à 5 ans, une fois asphaltée, elle permettra de développer cette partie du pays. Car ici peu de lignes ferroviaires pour ne pas dire aucunes, donc tout se fait par la route ou l'avion....d'où le coût de la vie plus chère. 

Cela dit, cela permet encore d'atteindre des endroits, comme le Parc Perito Moreno, très reculés et donc peu fréquentés (1200 visiteurs l'an passé). Pour ma part ça me convient parfaitement et je trouve sympa de la parcourir maintenant avant qu'elle ne soit encombrée!

PS: les photos sont prises depuis le minibus donc pas terribles...pare-brise sale et ça cahote beaucoup!




Des engins au travail


Frustrant parfois de rouler à côté de la belle route toute neuve!

Toujours ce paysage de steppes immenses

Bajo Caracoles..max 35 habitants!!

On the road again

Menelik, une estancia de 10000 hectares et la Ruta 40

Et me voici à Bariloche, c'est toujours la Patagonie mais du nord!! Mais attention ici le nord veut dire chaud, très chaud! Je suis passée de la Patagonie de steppe où il fait 15° environ à la Patagonie balnéaire à 35°en l'espace de 15h et 1200 km!!! le choc thermique! C'est comme si j'étais passée du Jura en janvier à la côte d'azur au mois d'aout!!

Mais je reviens là où j'en étais, à savoir à Menelik..une magnifique estancia de 10 000 ha au milieu de nulle part! C'est dans le Parc Perito Moreno, très sauvage car difficile d'accès mais j'y suis arrivée...non sans mal! Tout d'abord la Ruta 40 (mythique route de plus de 5000km qui va du nord au sud de l'Argentine)....en partie asphaltée..des heures et des heures de tape-cul en bus sur une piste qui finira bien dans quelques années par être praticable! Arrivée à un Parador à 5h du mat, 3h d'attente jusqu'à ce que Manuel, le gaucho de l'estancia vienne nous chercher!
Ensuite c'est un peu l'aventure au milieu de steppes immenses, avec des chevaux, des vaches et des moutons. Ici l'électricité marche de 20h à minuit, pas de chauffage, un refuge assez primaire mais en revanche une ambiance super, la vie à la ferme au milieu de paysages immenses et fabuleux...la suite au travers des photos.
Et je commence par le marquage des chevaux sauvages, qui se passe une fois par an, on a eu de la chance!(en images et en video). D'abord il faut attraper le cheval, pas une mince affaire, ensuite on lui coupe le crinière et la queue, ce qui permet de savoir au loin s'il est déjà marqué ou non, et ensuite vient le marquage au fer, avec le symbole de l'estancia à laquelle il appartient.
Manuel le gaucho dans le corral




Un bon coup de lasso

On attache 3 pattes du cheval

Le sceau de l'estancia...en forme de coeur



la coupe!



3 personnes à chaque fois pour maitriser le cheval

Queue de cheval coupée





Cheval particulièrement récalcitrant
L'estancia en tout petit au milieu de la steppe

Asado (barbecue) argentin: mouton et vache...miam miam

Lago Belgrano

Lago Belgrano


Estancia Menelik

Les chevaux de l'estancia









Retour de la ballade à cheval


Prendre une photo sur un cheval..exercice difficile!

Le gaucho est toujours suivi de ses chiens




Petite pause dans une cabane pour prendre le maté








Estancia Menelik



Guanaco (appartient à la famille des camélidés)


Une estancia dans le Parc Perito Moreno


Traversée de guanacos sauvages



Guanacos et vaches







Des soucoupes volantes!!


Nuage - soucoupe!

Impossible de me lasser des ces nuages

Palette de peintre!